Kyung Wilputte

Portrait

Présentation

Née dans un des pays du soleil levant, grandissant dans celui du chocolat et de la frite, Kyung Wilputte n’est ni d’ici ni d’ailleurs. Tel le crabe dur et tendre à la fois, elle chemine gaiement en assumant ses contradictions. Nourrissant sa parole de sa sensibilité et de sa justesse, les héroïnes qu’elle défend reflètent sa détermination et sa combativité. Fleur bleue souriante aimant savourer les petites choses de la vie, elle ne craint pas les paroles ou les propos durs ; elle est capable de dépeindre la cruauté avec douceur comme de rire d’une ruse bien ficelée ou de la bêtise d’un personnage. Elle parle beaucoup d’amour, de femmes, de mères, de séparation et s’interroge notamment sur la transmission, la filiation, le faire-famille. Elle aime assaisonner ses histoires de ritournelles et de chants. Mais c’est avant tout le bonheur de la rencontre avec le public autour des récits qui la passionne.

Formation et influence

Ses principaux appuis sont la formation longue au Théâtre de la parole (Bruxelles) et les ateliers de Michel Hindenoch.

Aujourd’hui, elle continue à explorer la matière. Son travail avec Sophie Clerfayt sur « Entre 2 mères » a été décisif. Celui qu’elle entame avec Anne Borlée sur le conte merveilleux, le chant traditionnel et la manière dont son identité d’adoptée se mêle à son identité de conteuse l’est et le sera également.

Kyung Wilputte défend la dimension populaire et tout terrain du conte, sa fonction rassembleuse, grâce à un répertoire de contes traditionnels.  Elle est également persuadée que le conte a pleinement sa place sur scène, sans fioriture.

Elle a cette croyance que derrière quelque chose d’apparence simple se cache un travail indéfectible, un chemin qui ne s’arrête jamais, une pulsion de vie. Dans ce travail, il y a la puissance du récit. La beauté des images. La voix, nue et pleine. Le rythme, la musicalité. Les contrastes. Le corps qui raconte lui-même une histoire. La rencontre avec le public. Cette qualité de l’instant présent. Ce lien qui se crée au long des récits. Le partage. La générosité. La sincérité. La sensibilité et l’engagement de l’artiste. Le fait d’avoir quelque chose à dire. A transmettre. Sans moralité ou dimension « pédagogique ».

Parcours

Kyung Wilputte découvre le conte à la Théâtre de la parole (Bruxelles). Elle s’y initie pendant plus de 3 ans. 

En octobre 2013, elle fonde avec d’autres conteurs l’asbl T’es conte ou quoi !?, à l’origine du café-conte Le contoir, une scène de et par les élèves de la formation longue du Théâtre de la parole.

Février 2016 marque son entrée à la Fédération des conteurs professionnels de Belgique mais aussi Conte en balade, projet dans lequel elle s’est beaucoup investie jusqu’en 2020.

En 2019, elle rejoint l’un des ateliers de Michel Hindenoch à Bruxelles.

Depuis 2022, forte des retours du spectacle « Entre 2 mères », elle creuse également la dimension d’éducation permanente à partir de son travail artistique.

 

News

Alors que le spectacle « Entre 2 mères » a vu le jour en octobre 2021 et suit sa route (qui sera longue j’espère!), d’autres projets liés pour re-connecter à mes racines voient le jour.

« Racines », création sonore sur la quête d’identité des adopté.e.s, verra le jour grâce au FACR et l’ACSR.

Comment mêler récit de vie et témoignages avec un regard de contextualisation historique et politique pour passer du « je » au « nous ».
« Nous », cette communauté d’adopté.e.s qui prend la parole pour la faire entendre dans l’espace publique.

Début du travail à partir de septembre 2023
En co-réalisation avec Marie Betbèze
Production par Voa asbl, avec le soutien de T’es conte ou quoi !? asbl
***
Dès janvier 204, je me plonge dans la culture coréenne, et en particulier le pansori, l’art du récit chanté coréen, afin de chercher comment faire des ponts entre mes racines et ma pratique artistique.
Plonger dans le conte merveilleux, le magique, l’onirique, le sensible
Explorer comment mon identité de femme adoptée se retrouve dans mon travail artistique. Quelle est la place pour mes racines coréennes?
Pour ce véritable défi – tant émotionnel qu’artistique – je serai super bien accompagnée : la conteuse Anne Borlée et la chanteuse Yan Vandenbroucke
Cette recherche est possible grâce à la bourse de la Fédération wallonie-Bruxelles, mais aussi le soutien du Théâtre de la parole.